jeudi 29 mars 2007

Union Européenne : la changer ou... la quitter 26/03/2007

A Berlin pour les célébrations du cinquantenaire du Traité de Rome, le député souverainiste Paul-Marie Coûteaux*, jette un pavé dans la mare de l'européisme obsessionnel. Il posera la question de la capacité de cette Union européenne à se réformer en entendant les messages du Non, et à défaut, il évoque carrément l'option du retrait pur et simple, auquel la France, les Pays-Bas, mais aussi pourquoi pas la Pologne, la République Tchèque et d'autres, pourraient être contraints.

En voulant à toutes forces relancer la Constitution qu'ils ont rejetée par référendum, la Chancelière allemande insulte les Français. C'est le pas de trop, qui prouve que l'U.E. n'est pas démocratique en son essence même.

Mettons en garde les apprentis-sorciers de l'axe Rome-Berlin qui pavoisent aujourd'hui : s'ils s'entêtent à imposer aux peuples les sortilèges d'une dite "Union européenne" qui dans la réalité détruit l'Europe, ils les obligeront à la quitter. Déjà plusieurs partis le réclament à travers le continent (UKIP en Grande-Bretagne et désormais le RIF en France).

D'un Non à la Constitution, le 29 mai pourrait se transformer bientôt en un Non à l'U.E. toute entière. Privées de légitimité, réduites à des pouvoirs de fait, les institutions supranationales, la Commission de Bruxelles comme la Cour de Luxembourg, seront tôt ou tard balayées.

50 ans, ça suffit ! S'étant privée de sa seule substance vivante, les nations, l'Union, zone économique du monde à la plus faible croissance, fait de l'Europe l'homme malade de la mondialisation. Des agricultures menacées, des industries délocalisées, des civilisations détruites, une jeunesse reformatée sur le modèle américain - dont le slogan "Together since 57" est emblématique -, des Etats interdits de politique : notre continent est devenu incapable de distinguer ses propres intérêts.

Mais la conscience des peuples évolue : ils comprennent que, U.E. ou démocratie, il faudra choisir. Par leur insistance, l'Allemagne et les oligarchies européennes dont le rêve de Rome, une Europe ouverte devenue une Europe offerte, ressemble de plus en plus au pacte de Faust vendant son âme contre la promesse d'une éternelle jeunesse.

Hélas, les europiomanes se sont tant drogués à la supranationalité qu'ils ne peuvent sortir de la "gueule de bois" du 29 mai que par le coup de force : en biffant la voix des Français, la « Déclaration de Berlin » risque de montrer aux peuples que, faute de pouvoir réformer l'U.E. ils doivent songer à s'en délivrer. L'U.E, il faut désormais la changer ou la quitter.


*Paul-Marie Coûteaux est député au Parlement européen, Vice-président du Groupe Indépendance et Démocratie, conseiller politique de Philippe de Villiers.

Source : L'Observatoire de l'Europe




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