vendredi 30 mars 2007

Identité française : 496, le baptême


L'ambition politique ne pourrait justifier la démarche du roi Franc, car il n'avait nul besoin d'être chrétien pour faire la conquête de la Gaule (il était encore païen lorsqu'il vaincu les Romains et les Thuringiens). Se considérant parmi les Saliens comme le gardien de la religion germanique, Clovis tenait d'abord à rester fidèle à cette mission, et assiégé par les supplications et les démonstrations d'une épouse très aimée, il persévérait dans cette résolution de ne les accepter que s'il en trouvait la preuve. Cette preuve tant attendue arriva pendant la bataille de Tolbiac contre les Alamans en 496 lorsqu'il implora le dieu de Clotilde de lui donner la victoire (après avoir en vain imploré ses dieux païens) alors que son armée allait être décimée, ce qui fut fait.

Mais Clotilde avait des raisons de craindre qu'il adhérât à l'arianisme. Cette hérésie était fort répandue chez les barbares. Elle s'infiltrait déjà dans l'entourage de Clovis au sein même de la famille royale, la princesse Lanthilde, sœur du roi, était arienne. Clotilde prit les devant convoqua secrètement saint Remi, et le pria d'insinuer chez le roi la parole du salut.

Le premier agent décisif et fondamental de la conversion de Clovis, c'est évidemment la foi catholique et la lettre de saint Avit (évêque de Vienne, dans la vallée du Rhône), qui nous assure que Clovis a découvert la foi "sans prédicateur", donc par un cheminement personnel.

Le deuxième agent fut l'amour pour son épouse Clotilde. Dès la naissance de leur premier enfant Ingomer, elle décida de sa propre autorité de le baptiser dans la foi catholique, mais celui-ci mourut. Clovis lui reprocha de ne pas avoir consacré leur fils à ses dieux. A la deuxième naissance elle récidiva, là encore l' enfant tomba gravement malade au point que Clovis fut persuadé que la mort n'allait pas tarder. Qu'était ce donc ce dieu qui fait mourir les petits enfants ? Clotilde malgré tous ses entretiens religieux avec le roi ne parvint pas à le convaincre. Il n'empêche qu'elle avait, avec l'aide de Geneviève la religieuse Parisienne, enclenché le processus de conversion chez son époux, lorsqu'elle passa le relais à Remi.

Le troisième agent de la conversion de Clovis fut saint Remi (évêque de Reims). Celui ci avait commencé avant Clotilde à exercer son action spirituelle sur l'âme du roi, mais de façon beaucoup plus discrète, par l'ascendant de sa sainteté personnelle. Les miracles émerveillaient les barbares, et Remi dut fonder sur eux son principal argument apologétique, ainsi le récit et la vérification des miracles (probablement sur les tombeaux des saints, à Reims et ailleurs) pouvaient certes produire en lui une impression, mais encore trop superficielle. Ce qu'il fallait pour l'entraîner à une adhésion profonde et définitive au christianisme de Clotilde, c'était un miracle dans sa propre vie (la victoire sur les Alamans, voir ci dessus).

Le quatrième agent fut saint Vaast (évêque d'Arras). Clovis, passant à Toul après sa victoire sur les Alamans, avait demandé à saint Vaast de l'accompagner jusqu'à Reims où il allait se faire baptiser, et de l'instruire des vérités divines. L'entrée officielle dans l'église catholique du premier roi "barbare" d'occident a surtout rendu possible et fécond l'amalgame des Francs et des gallo-romains. Ce baptême marque le début du lien entre le clergé et la monarchie française, dorénavant le souverain règne au nom de dieu, et seuls ses descendants directs peuvent prétendre au trône.

Source: Clovis

Sarkozy ménage la racaille

Des ordres ont été donnés aux CRS afin qu'ils évitent de pratiquer des contrôles dans des endroits sensibles de banlieue, selon le syndicat UNSA Police, majoritaire chez les gardiens de la paix et les CRS.
"Une note du 7 mars émanant de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l'Essonne demande qu'aucun contrôle ne soit fait autour des gares SNCF du département"

Joaquin Masanet, secrétaire général du syndicat, affirme que des instructions similaires ont été données dans d'autres départements, dont la Seine-Saint-Denis.

Le corps sans vie du chef de la police municipale de Chambourcy, dans les Yvelines, a été découvert hier soir à son domicile. La victime, âgée de 59 ans, a succombé à une douzaine de coups de couteau.

Source: Michel Janva pour Le Salon Beige

Abolition de la double peine et Gare du Nord

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Les émeutes de la Gare du Nord sont encore une démonstration cinglante que l’abolition de la double peine par Sarkozy est une forfaiture irresponsablele cas Bouchelaleg il y a quelques mois, un multirécidiviste étranger resté sur le territoire qui continuait ses méfaits, un vol de voiture à Sallanches en l’occurrence. En ce qui concerne l’affaire de la gare parisienne, l'auteur du coup de boule contre un agent RATP, un étranger clandestin, âgé de 32 ans, est "connu de la police pour 22 affaires, principalement des violences" selon François Baroin. La double peine consiste à expulser les étrangers délinquants à l’issue de leur peine de prison. Ce que la gauche n’avait osé remettre en cause, Sarkozy s’en était félicité, notamment dans son livre « Témoignage »où il dressait un portrait larmoyant du pauvre Bouchelaleg, menacé d’expulsion sans l’intervention « humaniste » du chef de l’UMP. En minorité dans l'opinion sur le sujet, Sarko est vraiment en décalage avec son électorat qui croit avoir à faire à un homme de droite... faisant peser de lourdes menaces envers les Français. Déjà, nous avions évoqué


Source: sarkopipo.com

Voter pour la patrie ?

Voici un excellent article de Falk van Gaver pour la revue Immédiatement que les Hussards Noirs nous invitent à lire.

"Tout ce que nous pouvons faire de bien pour la France, aussi minime cela soit-il, il faut le faire. C’est pourquoi, sans illusion mais sans hésitation, nous voterons résolument pour la patrie."


Voter pour la patrie ?

« Si, par impossible, les diversités cessaient, si l’unité était venue, toute nation chantant même note, le concert serait fini ; l’harmonie confondue ne serait plus qu’un vain bruit. Le monde, monotone et barbare, pourrait alors mourir, sans laisser même un regret. »

(Jules Michelet)

Elections, piège à nations ? Sans illusion sur la portée de cet évènement confisqué par la sphère politicienne et médiatique, nous ne devons pas pour autant hésiter à profiter de notre vote pour exprimer notre attachement à notre pays.

Pour des raisons qui oscillent de l’anarchisme au monarchisme, nous sommes nombreux qui récusons le système partisan et la machine électorale. Nombre d’entre nous ont cependant toujours soutenu les candidats souverainistes ou populistes quelles que soient leurs origines ou leurs attaches politiques, les candidatures indépendantes et courageuses. Nous avons toujours soutenu les candidats du peuple, les défenseurs de la Cité, les tribuns de la plèbe et les amants de la France. Nous avons voté donc pour le pays, nous avons voté patriote et populaire. Nous ne voulions certes pas que l’amour du pays soit le monopole d’un parti quand il devrait être un des fondements du bien commun et nous avons sans cesse cherché à susciter ce souci de la patrie chez tous les bords.

Ainsi, certains parmi nous ont soutenu les aventures souverainistes de droite ou de gauche, des deux à la fois ou d’aucun des deux, pensant que la multiplication des propositions patriotiques dans le débat public ne pouvait être que bénéfique. Tout ce qui oeuvrait à faire éclater les clivages conventionnels, les découpages établis, nous intéressait. Nous savions la limite de ces unions sacrées mais il fallait étendre au plus large le compromis national. « Nationaux-républicains », « nouveaux réactionnaires », nous autres, de l’équipe d’Immédiatement, avons été de tous les complots fantasmés par la bien-pensance contemporaine. Bien sûr, les accusation de « fascisme », de « collusion avec l’extrême-droite » ne nous ont pas été épargnées : pour tout dire, péché suprême, nous étions taxés du lourd soupçon de participation à la « lepénisation des esprits », comme disent les journalistes… Nous aimions, nous rêvions la France, la douce France, la belle France, la plus grande France, la France libre. Celle, maternelle et chevaleresque de Charles Péguy, Georges Bernanos, Charles de Gaulle, Honoré d’Estienne d’Orves e bien d’autres encore… Les médias nous désignaient comme « gaullo-bernanosiens », nous commémorions chaque année le soulèvement des étudiants parisiens du 11 novembre 1940… Tout ce qui était national était nôtre.

Jean-Paul II, ce pape si polonais et si universel, a bien éclairé par ses écrits notre notion de la nation.1 Il a rappelé que les enseignements du Christ contiennent les plus profonds éléments d’une vision théologique de la patrie, lui conférant, outre sa réalité naturelle, une dimension surnaturelle. Il a ainsi défendu une « authentique théologie de la nation », en rappelant que « le mystère de l’Incarnation, fondement de l’Eglise, appartient à la théologie de la nation », et ouvrant le concept de patrie à la dimension de l’eschatologie et de l’éternité, sans supprimer pour autant son contenu temporel. Il a rappelé la valeur morale, quasi religieuse, du patriotisme, lié à la pietas que demande le quatrième commandement, qui nous engage à honorer nos parents : selon lui, « le patriotisme comporte en lui-même cette sorte d’attitude intérieure, du fait que la patrie est aussi pour chacun, d’une manière particulièrement vraie, une mère. (…) Patriotisme signifie amour pour tout ce qui fait partie de la patrie : son histoire, ses traditions, sa langue, sa conformation naturelle elle-même. C’est un amour qui s’étend aussi aux actions des citoyens et aux fruits de leur génie. Tout danger qui menace le grand bien de la patrie devient une occasion pour vérifier cet amour. » Comme la famille, la nation et la patrie demeurent des réalités irremplaçables. La doctrine sociale de l’Eglise parle en effet de sociétés naturelles, pour indiquer le lien particulier de la famille et de la nation avec la nature de l’homme qui a une dimension sociale organique : « La doctrine sociale catholique considère que tant la famille que la nation sont des sociétés naturelles et ne sont pas le fruit d’une simple convention. C’est pourquoi, dans l’histoire de l’humanité, elles ne peuvent être remplacées par rien d’autre », avait ainsi précisé le pape.

Reprenons, sur la même question, ce que dit le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise (n. 157) qui établit un parallèle entre personne et nation : le Magistère rappelle, dans la lignée des droits de l’homme, que le droit international repose sur « le principe de l’égal respect des Etats, du droit à l’autodétermination de chaque peuple et de leur libre coopération en vue du bien commun supérieur de l’humanité ». La paix se fonde non seulement sur le respect des droits de l’homme bien compris, mais aussi sur celui du droit des peuples, en particulier le droit à l’indépendance. Les droits des nations sont « les droits humains considérés à ce niveau spécifique de la vie communautaire. » Selon le Compendium, la nation possède ainsi un droit fondamental à l’existence, à garder sa propre langue et sa culture, par lesquelles un peuple exprime et défend sa « souveraineté spirituelle originelle », selon les mots de Jean-Paul II : bref, la nation a une personnalité et est une quasi personne ; elle s’apparente à la famille. La nation a un droit fondamental à mener sa vie suivant ses traditions propres, en excluant naturellement toute violation des droits humains fondamentaux et, en particulier, l’oppression des minorités, et à construire son avenir en donnant une éducation appropriée à ses jeunes générations. L’ordre international requiert un équilibre entre particularité et universalité et la nation est le lieu et le lien privilégié de cette médiation : le premier devoir des nations est de vivre dans une attitude de paix, de respect et de solidarité avec les autres nations.

Le Magistère reconnaît donc l’importance de la souveraineté nationale, conçue avant tout comme expression de la liberté qui doit régler les rapports entre les Etats. La souveraineté représente la subjectivité d’une nation sous l’angle politique, économique, social et aussi culturel. La dimension culturelle acquiert une consistance particulière en tant que force de résistance aux actes d’agression ou aux formes de domination qui conditionnent la liberté d’un pays : « la culture constitue la garantie de conservation de l’identité d’un peuple ; elle exprime et favorise sa souveraineté spirituelle. »2 De ce fait, les chrétiens doivent défendre et valoriser la dimension religieuse de la culture : nier ou éliminer cette dimension revient à corrompre la culture et la vie morale des nations.

La nation, c’est le seul bien des pauvres, c’est le lien social incarné : l’indépendance de la patrie et la cohésion nationale sont certainement parmi les premières des libertés humaines. La nation est le lieu où s’incarne le droit, la liberté, le lieu où les droits humains prennent chair, corps, le lieu de leur réalité, sans quoi ils ne seraient que nuées… La nation, c’est le lieu de l’incarnation, où les idéaux prennent chair. Il ne s’agit là ni d’idolâtrie ni d’idéologie – et lorsque la nation se fait idole ou idéologie nous lui opposons notre catégorique refus -, ni même d’idéalisation. Nous savons bien, nous qui en souffrons tant, combien notre pays est pourri, nous qui avons bien du mal à l’aimer, cette France post-moderne, vulgaire, ectoplasmique et laïcarde… Mais c’est tout ce qu’il reste, le peu qu’il reste, le petit reste, tout ce qu’il nous reste comme point de départ pour reconstruire une polis, une respublica christiana, un regnum francorum. Bon an mal an, bon gré mal gré, il faut bien que la république soit notre royaume de France.

Nous savons bien que la politique, la vraie vie de la Cité et la véritable action civique ne se réduisent pas à mettre un bout de papier dans une urne. Nous savons bien qu’il faut avant tout refonder et reconstruire des familles, des paroisses, des communautés, des écoles, le corps social d’une nation en déployant dans la société la loi naturelle et l’Evangile. La reconstitution du tissu organique d’une patrie charnelle, d’un pays réel, est prioritaire lorsque la nation n’existe presque plus que comme une idée, et encore… Mais cette idée, qui n’est pas sans rapport avec une réalité bonne, il faut aussi la défendre. Ce droit que nous avons de voter, nous ne devons pas le négliger. Ainsi avons-nous fait lors du référendum sur la constitution européenne, pour préserver cet ordre des nations voulu par Dieu lui-même dans de justes limites, comme le rappelle le Catéchisme de l’Eglise Catholique (§ 57) : « Cet ordre à la fois cosmique, social et religieux de la pluralité des nations est destiné à limiter l’orgueil d’une humanité déchue qui, unanime dans sa perversité, voudrait faire par elle-même son unité à la manière de Babel. Mais, à cause du péché, le polythéisme ainsi que l’idolâtrie de la nation et de son chef menacent sans cesse d’une perversion païenne cette économie provisoire. » Tout ce que nous pouvons faire de bien pour la France, aussi minime cela soit-il, il faut le faire. C’est pourquoi, sans illusion mais sans hésitation, nous voterons résolument pour la patrie.

Publié le vendredi 16 mars 2007