mercredi 31 janvier 2007
Tariq Ramadan, ce dangereux caméléon...
Historiquement correct, regard sur notre Histoire
C’est le titre qu’a choisi de donner Jean Sévillia à son livre, mais il aurait tout aussi bien pu s’intituler « Retour sur quelques pages d’Histoire française et européenne».
Ludo
De la démocratie version poker menteur
Chaque candidat avance ses arguments, ses orientations, ses idées, à défaut parfois d’avoir un projet d’ensemble, une vision. Les médias audiovisuels, la presse, l’intelligentsia, sont embourbés comme toujours dans leurs stéréotypes, dans leur vision gauche, droite, UMPS, plutôt à gauche d’ailleurs. Par leur paresse intellectuelle, par l’absence d’un réel travail d’enquête, de comparaisons et de présentation « objective » et « égale », ils volent le premier tour de l’élection au Français en les enfermant dans une dialectique Sarko, Ségo. D’un coté l’euro-atlantisme béat et fourbe d’un Sarko qui danse plus souvent sur son pied gauche que sur le droit, de l’autre le socialisme ringard revisité par le marketing et les trous d’air permanents de Barbie au pays des Soviets, cette énarque qui nous réinvente chaque jour un nouveau mot, et qui ,à défaut d’avoir un programme, clame des louanges à la démocratie participative. Ces deux candidats étaient partisans du Oui à la Constitution Européenne, c'est-à-dire à l’abandon de toute souveraineté à terme sur les orientations politiques de la Nation puisque selon l’article 6, « La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des États membres ».
Schizophrénie ou stratégie politique dictée plus par les circonstances que les convictions, nul ne peut rester indifférent à ce paradoxe : pourquoi dépenser tant d’énergie à vouloir accéder au cockpit si c’est pour ce voir priver des instruments de commande ? Ambition personnelle… ? Pourquoi promettre tant de changements, à défaut de vraies réformes, si c’est pour ensuite ne pas pouvoir les réaliser (ex : TVA dans la restauration)? Manipulation du peuple, malhonnêteté intellectuelle et morale, discours compassionnels à l’extrême où la réalité s’efface au profit d’un conformisme naïf et faussement bienveillant, la démocratie est tombée bien bas dans notre pays. Pour répondre aux défis futurs, trois éléments clés devront être pris en compte sans détour démagogique : l’identité nationale (qui et que somme nous), la souveraineté nationale et populaire (le cadre politique), la République (une et indivisible, ou bien communautariste de Sarkozy et de Royal).
Pour vous inviter à poursuivre la réflexion, je finirai par cet extrait des Mémoires de Guerre du général De Gaulle, ce serviteur éternel de la Patrie. « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a en moi d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée imminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la Patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. »
Par delà les discours pénitents des moralisateurs repentants, chaque Français devra regarder le moment venu le visage de cette « princesse » d’un jour, de cette « Joconde » de toujours, Lumière des Nations. De cette rencontre intime naitra le choix du futur Président, cet ambassadeur de la grandeur de la France par delà l’horizon de nos frontières, ce perpétuel défenseur de la Souveraineté nationale et populaire; ce chef enfin, qui de la majorité qui l’aura porté à la magistrature suprême devra réaliser l’unité de la Nation pour œuvrer à de « vastes entreprises », et écrire les prochaines pages de la glorieuse Histoire de France.
Flavien B.
Fond d’investissement, une arme à double tranchant
On prétend que les délocalisations constituent un remède nécessaire à la survie des entreprises. Les salariés du fabricant de collants Well, racheté en 2001 par un fonds d'investissement, ont entendu aussi cette ritournelle ; leur usine a été fermée et l'entreprise délocalisée en Asie en 2006. Ils ne sont pas dupes, comme tous les salariés des 5000 entreprises françaises (dont 80% sont des PME de moins de 500 salaries) contrôlées par des fonds d'investissement. En réalité, ces fonds mettent en œuvre des placements; les investissements bénéficient a leurs mandants et non aux entreprises.
Mais des résultats supérieurs aux dettes ne sauveront pas nécessairement l'entreprise ; véritable dindon de la farce, ses performances augmentent sa valeur et donc son prix de vente. Juteux profit en perspective pour le fond propriétaire qui, avec une faible mise initiale, empochera l'intégralité du prix de revente. Rachetée par un autre fond d'investissement, souvent d'ailleurs étranger, l'entreprise est entrainée dans un cercle infernal où le projet d'entreprise se résume à la plus-value future engrangée par le fonds et ses épargnants.
Le mode de fonctionnement de certains fonds d'investissement met ainsi en évidence la nécessité de protéger les PME françaises, qui à elles seules regroupent 4/5ème des emplois. Il s'agit pour cela d'instaurer une règlementation minimale des fonds et une protection nationale via l'affirmation du patriotisme d'entreprise. L'actionnariat salarié par exemple doit être développé, ce que soutient par ailleurs l'Association Française des Investisseurs en Capital (AFIC), qui voit en cette mesure un moyen de restaurer l'image des fonds d'investissement et de désamorcer la grogne des syndicats. Protéger le travail français tout en pratiquant le libre échange n'est pas contradictoire. Des grands Etats, tels les USA ou la Chine, protègent leurs secteurs stratégiques. Il est grand temps que la France en fasse autant et favorise son tissu économique national grâce au patriotisme économique et à l’actionnariat salarié.
Florence F.