mercredi 31 janvier 2007

Tariq Ramadan, ce dangereux caméléon...

Envoyé spécial s'est déjà penché sur Tariq Ramadan. Nous vous proposons de visionner le reportage. Ce personnage est très intéressant car il est très symbolique de la stratégie "pacifique" des islamistes qui veulent que l'Islam domine l'Occident à terme. Attention à ceux qui se disent "modérés"...




Historiquement correct, regard sur notre Histoire

C’est le titre qu’a choisi de donner Jean Sévillia à son livre, mais il aurait tout aussi bien pu s’intituler « Retour sur quelques pages d’Histoire française et européenne».

Si son but est de passer au tamis de la recherche les clichés d’aujourd’hui sur certaines époques de notre histoire, il n’en demeure pas moins que ce livre est une synthèse extraordinaire du résultat des dernières recherches historiques sur quelques périodes charnières. Celles-ci sont abordées dans des chapitres d’une trentaine de pages, ce qui donne la possibilité au lecteur de redécouvrir une histoire méconnue (on ne l’apprend plus à l’école en effet) sans y passer des heures. Les croisades, la Révolution, la décolonisation, l’affaire Pie XII… Ce livre étudie dix-huit point chauds de l’histoire française et européenne.

On peut entre autre y redécouvrir l’époque féodale, soit tout un pan de l’histoire médiévale qui nous est de plus en plus inaccessible. Et, fondée sur les conclusions récentes des meilleurs historiens, la redécouverte est bouleversante… et passionnante. « Forteresses sinistres, cachots humides, seigneurs pleins de morgue, peuple courbant l’échine »… Les clichés ont la vie dure. « Une caste cruelle qui asservit un peuple hébété par la peur, un univers de barbarie, c’est donc cela le Moyen-âge ? » (p.17). Et bien non, non et non, nous disent les historiens. On apprend que la Société féodale était aussi peu uniforme qu’elle était souple : « Le langage contemporain tend à classer dans la même catégorie vassaux, paysans et serfs. Or les nobles sont eux-mêmes des vassaux. Et si beaucoup de paysans sont des serfs [qui n’a rien à voir avec l’esclave], d’autres, locataires de leurs terres, sont tenanciers libres, et d’autres encore propriétaires. Hors du domaine royal, patrimoine du monarque, la terre, au Moyen-âge, peut donc être possédée par des nobles, par des communautés monastiques, par des citadins (habitant les villes et les bourgs, ils sont, au sens propre, des « bourgeois ») ou par des paysans » (p. 26).

En transposant dans le monde d’hier les critères de notre époque, l’historiquement correct mène inévitablement à des contresens historiques ou à des mensonges. C’est ce qui se passe quand la recherche historique est supplantée par l’idéologie. Contre l’historiquement correct, les historiens nous permettent de regarder notre propre histoire en face, et nous réapprennent à l’aimer.

Ludo

De la démocratie version poker menteur

2007, l’année de tous les défis, l’année de toutes les défiances. L’année qui verra peut-être le Peuple français sortir de sa torpeur, de ses angoisses, de ses chimères. Relevant le drapeau que l’on piétine sous ses yeux espérons qu’il s’en ira défier les fossoyeurs de la Nation, de la République, de notre économie, ne serait-ce que l’espace d’un vote. Et si nous assistions à des retrouvailles, celle de la France avec la Grandeur, celle d’une Nation avec sa destinée Universelle, celle d’une République avec ses devoirs de Justice et d’Egalité, celle d’une Société avec ses obligations de Solidarité et de Fraternité, celle enfin d’un grand Peuple avec son Histoire, son Patrimoine, ses Traditions. Plus qu’un nouveau rendez-vous électoral, l’élection présidentielle de 2007 devra être le moment où s’affirmera le choix du modèle de société que chacun désir pour l’avenir, le choix de chacun de défendre ou d’aliéner sa Souveraineté, acquise par le sang versé de générations de patriotes. Plus que jamais, les orientations politiques sont marquées et différentes. Autour de la table chacun des prétendants a son jeu bien en main, ses cartes bien rangées. Certains font minent de feinter, en jouant sur deux tableaux en même temps, un coup à droite, un coup à gauche. Gageons que personne ne sera dupe et que dans ce décor digne de de La Tour, nul tricheur, nul fossoyeur ne sortira vainqueur, de cette rencontre entre le Peuple et sa destinée.

Chaque candidat avance ses arguments, ses orientations, ses idées, à défaut parfois d’avoir un projet d’ensemble, une vision. Les médias audiovisuels, la presse, l’intelligentsia, sont embourbés comme toujours dans leurs stéréotypes, dans leur vision gauche, droite, UMPS, plutôt à gauche d’ailleurs. Par leur paresse intellectuelle, par l’absence d’un réel travail d’enquête, de comparaisons et de présentation « objective » et « égale », ils volent le premier tour de l’élection au Français en les enfermant dans une dialectique Sarko, Ségo. D’un coté l’euro-atlantisme béat et fourbe d’un Sarko qui danse plus souvent sur son pied gauche que sur le droit, de l’autre le socialisme ringard revisité par le marketing et les trous d’air permanents de Barbie au pays des Soviets, cette énarque qui nous réinvente chaque jour un nouveau mot, et qui ,à défaut d’avoir un programme, clame des louanges à la démocratie participative. Ces deux candidats étaient partisans du Oui à la Constitution Européenne, c'est-à-dire à l’abandon de toute souveraineté à terme sur les orientations politiques de la Nation puisque selon l’article 6, « La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des États membres ».

Schizophrénie ou stratégie politique dictée plus par les circonstances que les convictions, nul ne peut rester indifférent à ce paradoxe : pourquoi dépenser tant d’énergie à vouloir accéder au cockpit si c’est pour ce voir priver des instruments de commande ? Ambition personnelle… ? Pourquoi promettre tant de changements, à défaut de vraies réformes, si c’est pour ensuite ne pas pouvoir les réaliser (ex : TVA dans la restauration)? Manipulation du peuple, malhonnêteté intellectuelle et morale, discours compassionnels à l’extrême où la réalité s’efface au profit d’un conformisme naïf et faussement bienveillant, la démocratie est tombée bien bas dans notre pays. Pour répondre aux défis futurs, trois éléments clés devront être pris en compte sans détour démagogique : l’identité nationale (qui et que somme nous), la souveraineté nationale et populaire (le cadre politique), la République (une et indivisible, ou bien communautariste de Sarkozy et de Royal).

Pour vous inviter à poursuivre la réflexion, je finirai par cet extrait des Mémoires de Guerre du général De Gaulle, ce serviteur éternel de la Patrie. « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a en moi d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée imminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la Patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. »

Par delà les discours pénitents des moralisateurs repentants, chaque Français devra regarder le moment venu le visage de cette « princesse » d’un jour, de cette « Joconde » de toujours, Lumière des Nations. De cette rencontre intime naitra le choix du futur Président, cet ambassadeur de la grandeur de la France par delà l’horizon de nos frontières, ce perpétuel défenseur de la Souveraineté nationale et populaire; ce chef enfin, qui de la majorité qui l’aura porté à la magistrature suprême devra réaliser l’unité de la Nation pour œuvrer à de « vastes entreprises », et écrire les prochaines pages de la glorieuse Histoire de France.

Flavien B.

Fond d’investissement, une arme à double tranchant

On prétend que les délocalisations constituent un remède nécessaire à la survie des entreprises. Les salariés du fabricant de collants Well, racheté en 2001 par un fonds d'investissement, ont entendu aussi cette ritournelle ; leur usine a été fermée et l'entreprise délocalisée en Asie en 2006. Ils ne sont pas dupes, comme tous les salariés des 5000 entreprises françaises (dont 80% sont des PME de moins de 500 salaries) contrôlées par des fonds d'investissement. En réalité, ces fonds mettent en œuvre des placements; les investissements bénéficient a leurs mandants et non aux entreprises.

En effet il faut rappeler que ces fonds sont des organismes de détention collective d'actifs financiers. Ils émettent auprès des épargnants (ou mandants) des titres de propriété sous forme d'actions, qui représentent une part de leur portefeuille. Les sommes colossales ainsi collectées servent parfois acheter de simples parts minoritaires du capital d'entreprises. Ce premier type de fonds investit dans de jeunes entreprises innovantes. Cette participation génère de la croissance et des emplois en rendant plus solides ces entreprises et en leur permettant de se développer. Mais les fonds d'investissement les plus actifs rachètent en totalité des entreprises pour les revendre trois à cinq ans plus tard avec une forte plus-value. Une simple analyse du montage financier utilise par ce second type de fonds révèle le cynisme de l'investissement opéré.

La technique du leveraged buyout (LBO), ou rachat par effet levier, permet aux fonds d'emprunter aux banques la majorité du prix d'achat de l'entreprise. Ce sont les profits de cette dernière qui financeront la dette d'acquisition. Dès lors l'entreprise se retrouve à devoir payer son capital au lieu d'en disposer. Si les profits qu'elle engendre ne couvrent pas ces emprunts, une course à la réduction drastique des coûts s'engage.

Mais des résultats supérieurs aux dettes ne sauveront pas nécessairement l'entreprise ; véritable dindon de la farce, ses performances augmentent sa valeur et donc son prix de vente. Juteux profit en perspective pour le fond propriétaire qui, avec une faible mise initiale, empochera l'intégralité du prix de revente. Rachetée par un autre fond d'investissement, souvent d'ailleurs étranger, l'entreprise est entrainée dans un cercle infernal où le projet d'entreprise se résume à la plus-value future engrangée par le fonds et ses épargnants.

On nous chante la rigueur, l'efficacité et les résultats atteints par ces entreprises; primo ce n'est pas toujours le cas, certaines comme Well périclitent. Secundo cette fameuse progression du chiffre d'affaire est purement artificielle car vouée à servir un projet de placement à court terme, sans aucune volonté de pérennisation. Qui aurait l'idée de faire produire à des vignes, en trois ans, l’équivalent de vingt ans de récoltes au risque de les rendre stériles ? Sûrement pas un vigneron attaché à ses terres, après avoir investi dans son entreprise ses propres fonds, sa sueur et la fierté de la transmettre aux générations futures.

Le mode de fonctionnement de certains fonds d'investissement met ainsi en évidence la nécessité de protéger les PME françaises, qui à elles seules regroupent 4/5ème des emplois. Il s'agit pour cela d'instaurer une règlementation minimale des fonds et une protection nationale via l'affirmation du patriotisme d'entreprise. L'actionnariat salarié par exemple doit être développé, ce que soutient par ailleurs l'Association Française des Investisseurs en Capital (AFIC), qui voit en cette mesure un moyen de restaurer l'image des fonds d'investissement et de désamorcer la grogne des syndicats. Protéger le travail français tout en pratiquant le libre échange n'est pas contradictoire. Des grands Etats, tels les USA ou la Chine, protègent leurs secteurs stratégiques. Il est grand temps que la France en fasse autant et favorise son tissu économique national grâce au patriotisme économique et à l’actionnariat salarié.


Florence F.