lundi 5 février 2007

La «fierté» Villiers,

par Arnaud Folch de Valeurs Actuelles

Le candidat MPF lance sa campagne et publie un livre.

Abattu, Philippe de Villiers, par les sondages désespérément atones ? «On va nous entendre et nous voir, et croyez-moi, ça va s’entendre et se voir» lançait-il, samedi dernier, devant 2500 supporters, lors de son meeting de lancement de campagne à la Mutualité. Certes, une réunion publique réussie ne fait pas nue campagne gagnante. Mais l’inquiétude était réelle, quelques jours plus tôt parmi les proches du président du MPF : «Ca passe ou ça casse. Si on ne remplit pas, ça va être dur…» C’est passé. Pas une place libre y compris à l’étage. Une Marseillaise qui s’éternise, les yeux qui s’embuent…

«On était en campagne, mais les médias ne le savaient pas», soutient Villiers, convaincu que ces 1 à 4% dans les sondages ne sont dus, essentiellement qu’à sa «sous-médiation». «Jusqu’à présent, je n’ai eu droit qu’à un centième du temps de parole de Sarkozy, assure-t-il. Lorsque je passe une minute à la télé, le candidat UMP, lui, a le droit à une heure quarante ! A partir du 20 mars, et de la campagne officielle, l’égalité de temps de parole va tout chambouler». Ce temps de parole, le Vendéen veut en profiter pour imposer se «différence» à droite : «IL y a deux droites de gouvernement, dit-il. La mienne : la droite patriotique, enracinée, hostile au droit de vote des immigrés et au mariage homosexuel. Et puis celle de Sarkozy : la droite atlantiste, euromondialiste et communautariste.» Favorable à la «dissolution du Conseil français du culte musulman» mis en place par le ministre de l’Intérieur, le président du MPF –convaincu que c’est au sein de «l’aile droite, libérale et nationale» de l’électorat sarkozyste que se situent ses «réserves» de voix- enfonce le clou : «Moi, ma culture est 100% à droite, alors que celle de Sarkozy est 50% à gauche.» Ainsi de sa proposition, reprise par Jacques Chirac d’un droit au logement opposable : «C’est une dérive extrêmement grave, accuse-t-il, car elle illustre la passage d’une socitété de responsabilité individuelle à une société de type collectiviste».

Candidat de la «fierté française» (dont pourrait s’inspirer son futur slogan de campagne), Villiers entend aussi mettre en avant son bilan à la tête de son «laboratoire» vendéen : moins de 5% de chômeurs, 78% de propriétaires de leurs logements, 50% de RMIstes retrouvant un emploi au bout d’un an… «Bien sûr, la Vendée n’est pas toute la France, écrit-il dans son livre Une France qui gagne (Le Rocher). Mais les recettes appliquées sur un morceau de territoire pourraient bien réussir sur le territoire entier pour peu qu’on s’avise d’utiliser la même méthode : en s’appuyant sur le sentiment d’appartenance, la patrioitsme populaire, qui, embrassant les volontés, fait monter les regards vers les cimes.» Et, si possible, les sondages avec…