jeudi 15 mars 2007

Un "arc islamiste radical" menace la France, selon Bruguière

Selon le juge antiterroriste français, cet "arc" s'est mis en place dans les pays du Maghreb sous l'égide de l'ex-GSPC algérien.

"La France est l'objectif prioritaire. Il faut s'adapter, comme nous l'avons toujours fait, à ce nouveau type de menace", a-t-il ajouté.

Le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière l'évoque comme un "sujet de préoccupation majeur". Selon lui, un "arc islamiste radical" s'est mis en place dans les pays du Maghreb, sous l'égide de l'ex-GSPC algérien, et menace directement la France. Dans une interview, mercredi, à l'AFP, il ajoute : "L'appelation 'Al Qaïda au Maghreb' " (choisie par le GSPC depuis le 11 septembre 2006), cela veut dire quoi ? Cela souligne l'allégeance à Al Qaïda et cela traduit la volonté affichée d'une régionalisation de l'organisation. C'est quelque chose sans précédent".

"Une menace directe"

"C'est notre sujet de préoccupation majeur et il est clair que cela constitue une menace directe pour la France" a-t-il ajouté. "La France est l'objectif prioritaire. Il faut s'adapter, comme nous l'avons toujours fait, à ce nouveau type de menace". "Tous les ingrédients sont réunis : l'ex-GSPC a vocation à prendre en compte l'ensemble des mouvements radicaux du Maghreb: le GICL lybien, le GICM marocain, le GICT tunisien. On a un arc islamiste, avec des projets également dans le sud, le Sahel".

"L'incident de Casablanca" (au cours duquel un jeune islamiste s'est fait sauter dimanche dans un cyber-café) est le signe d'une opération qui aurait dû avoir lieu ailleurs". C'est l'élément émergé d'une situation beaucoup plus sérieuse, qui ne concerne pas uniquement le Maroc", a ajouté le juge. "Sur le plan opérationnel, nous savons depuis début 2004 qu'il y a des connexions opérationnelles entre ces mouvements, des hommes qui passent d'un pays à l'autre. Tout cela est piloté par l'ex-GSPC".

Source: www.lci.fr

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