mercredi 31 janvier 2007

De la démocratie version poker menteur

2007, l’année de tous les défis, l’année de toutes les défiances. L’année qui verra peut-être le Peuple français sortir de sa torpeur, de ses angoisses, de ses chimères. Relevant le drapeau que l’on piétine sous ses yeux espérons qu’il s’en ira défier les fossoyeurs de la Nation, de la République, de notre économie, ne serait-ce que l’espace d’un vote. Et si nous assistions à des retrouvailles, celle de la France avec la Grandeur, celle d’une Nation avec sa destinée Universelle, celle d’une République avec ses devoirs de Justice et d’Egalité, celle d’une Société avec ses obligations de Solidarité et de Fraternité, celle enfin d’un grand Peuple avec son Histoire, son Patrimoine, ses Traditions. Plus qu’un nouveau rendez-vous électoral, l’élection présidentielle de 2007 devra être le moment où s’affirmera le choix du modèle de société que chacun désir pour l’avenir, le choix de chacun de défendre ou d’aliéner sa Souveraineté, acquise par le sang versé de générations de patriotes. Plus que jamais, les orientations politiques sont marquées et différentes. Autour de la table chacun des prétendants a son jeu bien en main, ses cartes bien rangées. Certains font minent de feinter, en jouant sur deux tableaux en même temps, un coup à droite, un coup à gauche. Gageons que personne ne sera dupe et que dans ce décor digne de de La Tour, nul tricheur, nul fossoyeur ne sortira vainqueur, de cette rencontre entre le Peuple et sa destinée.

Chaque candidat avance ses arguments, ses orientations, ses idées, à défaut parfois d’avoir un projet d’ensemble, une vision. Les médias audiovisuels, la presse, l’intelligentsia, sont embourbés comme toujours dans leurs stéréotypes, dans leur vision gauche, droite, UMPS, plutôt à gauche d’ailleurs. Par leur paresse intellectuelle, par l’absence d’un réel travail d’enquête, de comparaisons et de présentation « objective » et « égale », ils volent le premier tour de l’élection au Français en les enfermant dans une dialectique Sarko, Ségo. D’un coté l’euro-atlantisme béat et fourbe d’un Sarko qui danse plus souvent sur son pied gauche que sur le droit, de l’autre le socialisme ringard revisité par le marketing et les trous d’air permanents de Barbie au pays des Soviets, cette énarque qui nous réinvente chaque jour un nouveau mot, et qui ,à défaut d’avoir un programme, clame des louanges à la démocratie participative. Ces deux candidats étaient partisans du Oui à la Constitution Européenne, c'est-à-dire à l’abandon de toute souveraineté à terme sur les orientations politiques de la Nation puisque selon l’article 6, « La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des États membres ».

Schizophrénie ou stratégie politique dictée plus par les circonstances que les convictions, nul ne peut rester indifférent à ce paradoxe : pourquoi dépenser tant d’énergie à vouloir accéder au cockpit si c’est pour ce voir priver des instruments de commande ? Ambition personnelle… ? Pourquoi promettre tant de changements, à défaut de vraies réformes, si c’est pour ensuite ne pas pouvoir les réaliser (ex : TVA dans la restauration)? Manipulation du peuple, malhonnêteté intellectuelle et morale, discours compassionnels à l’extrême où la réalité s’efface au profit d’un conformisme naïf et faussement bienveillant, la démocratie est tombée bien bas dans notre pays. Pour répondre aux défis futurs, trois éléments clés devront être pris en compte sans détour démagogique : l’identité nationale (qui et que somme nous), la souveraineté nationale et populaire (le cadre politique), la République (une et indivisible, ou bien communautariste de Sarkozy et de Royal).

Pour vous inviter à poursuivre la réflexion, je finirai par cet extrait des Mémoires de Guerre du général De Gaulle, ce serviteur éternel de la Patrie. « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a en moi d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée imminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la Patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. »

Par delà les discours pénitents des moralisateurs repentants, chaque Français devra regarder le moment venu le visage de cette « princesse » d’un jour, de cette « Joconde » de toujours, Lumière des Nations. De cette rencontre intime naitra le choix du futur Président, cet ambassadeur de la grandeur de la France par delà l’horizon de nos frontières, ce perpétuel défenseur de la Souveraineté nationale et populaire; ce chef enfin, qui de la majorité qui l’aura porté à la magistrature suprême devra réaliser l’unité de la Nation pour œuvrer à de « vastes entreprises », et écrire les prochaines pages de la glorieuse Histoire de France.

Flavien B.

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