jeudi 8 février 2007

Actu MPF

En attendant la présidentielle, gel des dossiers à Bruxelles...


«Bruxelles gèle les dossiers qui fâchent Paris», titre à sa Une le journal Le Monde (7.02). Car, comme l'indique le quotidien, «si la campagne électorale française ignore l'Europe», par contre «elle s'est invitée à Bruxelles». Or, la Commission européenne ne souhaitant pas «réitérer l'épisode de la directive sur les services dite Bolkestein, qui avait contribué au non français à la Constitution européenne», elle a décidé de «reporter les dossiers qui fâchent». Ainsi, alors que «les services de Neelie Kroes, [la Commissaire à la Concurrence], ont achevé l'instruction du dossier ultrasensible» du livret A, «José Manuel Barroso, le Président de la Commission, aurait décidé d'attendre l'issue de l'élection présidentielle avant de recommander à la France d'abroger ou pas le duopole de distribution du livret A par La Poste et les Caisses d'épargne». Mais la Commission ne s'en arrête pas là : elle «a aussi reporté la présentation de son projet de réforme de la politique viticole de l'Union», réforme qui prévoit l'arrachage massif des vignobles, l'industrialisation de la production de vins, etc. et qui a particulièrement choqué le monde viticole, le vin étant ici pensé comme une simple marchandise sans considération aucune pour les hommes, les savoir-faire, les terroirs, les identités. Comme l'indique ici un haut fonctionnaire, «il n'y a pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre que ce n'est pas le moment de provoquer une levée de boucliers contre l'Europe», les viticulteurs, comme les agriculteurs, les arboriculteurs, les pêcheurs et bien d'autres étant en effet très remontés contre les institutions bruxelloises. «Autre dossier litigieux : l'environnement». La France est en effet «sous la menace d'une sanction financière de plusieurs dizaines de millions d'euros» sur le dossier de la pollution persistante des eaux bretonnes au nitrate. Or, «une initiative trop forte peut enflammer la campagne», comme l'indique là aussi un diplomate qui espère bien que «le dossier nitrate, ou un autre, ne sorte pas des tiroirs bruxellois au mauvais moment». Enfin, «sur l'OMC, Jacques Chirac et son gouvernement font tout pour entraver la relance des négociations» car ils ne veulent pas «d'un compromis, espéré en avril, qui rendrait obligatoire une réforme de la politique agricole commune». Est-ce vraiment cela la démocratie ? On cache les dossiers qui fâchent aux citoyens, en espérant qu'ils voteront pour le meilleur candidat pro-européen, et puis on les ressortira du frigo après les élections. Pour sa part, Philippe de Villiers remettra au coeur de sa campagne le thème de la construction européenne car il considère que les Français ont le droit de savoir, en toute connaissance de cause, ce qu'impliquent dans leur quotidien les décisions prises à Bruxelles.

Europe: OGM : 20 millions de tonnes par an


Le Figaro (6.02) nous apprend que «l'organisation écologiste Greenpeace a remis hier à la Commission européenne une pétition forte d'un million de signatures pour réclamer un étiquetage obligatoire des produits (lait, oeufs, viande) provenant d'animaux nourris aux OGM». Car en effet, nous explique Libération (6.02), si «depuis 2003, la législation européenne impose l'étiquetage des produits alimentaires s'ils contiennent au moins 0,9 % d'OGM» et si «cette disposition est également prévue pour la nourriture destinée aux animaux d'élevage (soja, maïs)», par contre cette disposition n'est pas prévue pour les produits dérivés. Or, selon Greenpeace, «20 millions de tonnes d'OGM pénètrent chaque année dans la chaîne alimentaire européenne via l'alimentation animale». Les citoyens ont bien le droit, en effet, de savoir ce qu'ils ont dans leur assiette...

Grippe aviaire: Bruxelles se voile la face


Afin de minimiser le retour du virus H5N1, «le commissaire européen à la Santé, Markos Kyprianou, s'est employé hier à rassurer». «Il faut considérer ce problème comme une maladie animale et ne pas intégrer dans ce débat la question d'une pandémie : le risque d'une pandémie est une question totalement séparée. Nous allons nous concentrer sur l'aspect maladie animale» a-t-il déclaré, estimant que «toutes les mesures de protection avaient été prises» et «demandant aux pays tiers de ne prendre aucune mesure d'embargo à l'encontre d'un Etat membre de l'Union européenne» (Les Echos, 6.02). Or quand on prend connaissance de l'avis du porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Gregory Hartl, le discours est tout autre : «Les pays européens ne sont pas à l'abri d'une épidémie humaine liée à une mutation du virus H5N1 de la grippe aviaire, même si les risques de contamination y sont moindres qu'en Asie ou en Afrique» (DNA, 5.02). Et comment s'étonner alors que la Russie, la Serbie, la Macédoine et la Croatie aient d'ores et déjà «annoncé un embargo sur les volailles hongroises» ? Il paraît d'ailleurs légitime de se demander si plutôt que de minimiser les risques, l'Union européenne ne ferait pas mieux de prendre au sérieux les avis éclairés des plus hautes instances sanitaires pour mieux pallier les risques au cas où une pandémie se déclarerait vraiment. Est-ce vraiment cela l'Europe qui protège ses citoyens ?

Union européenne: La concurrence plus vive que jamais


Le Monde nous indique ce jour que «la concurrence est plus vive que jamais au sein de l'Union», «le phénomène s'étant même accentué depuis l'arrivée des nouveaux membres, le 1er mai 2004, ces derniers disposant de taux d'imposition des sociétés en général inférieurs à ceux des anciens Etats membres : 19 % en Pologne et en Slovaquie, 16 % en Hongrie, ou 25 % en Slovénie», «l'Estonie proposant même un taux zéro sur les bénéfices réinvestis sur son territoire». C'est pourquoi la Commission se prépare à présenter «en juillet 2008 un projet de directive destiné à harmoniser l'assiette de l'impôt sur les sociétés (IS)», qui devrait recueillir le soutien de la France et de l'Allemagne qui «voient dans une future assiette commune un bon moyen de lutter contre le dumping fiscal pratiqué selon eux par certains Etats membres». Mais bien entendu, comme l'indique le quotidien, «à l'instar du Royaume-Uni, de l'Irlande, de la Pologne ou des Etats baltes, de très nombreux pays restent fortement opposés à ce projet». Or même si, comme le note un expert en fiscalité, «cette compétition incite les membres historiques à réduire le niveau de la fiscalité sur les entreprises», «ce mouvement de convergence n'a pas encore comblé les écarts» et les délocalisations d'entreprises continuent, mettant toujours plus d'ouvriers sur le carreau. Ainsi La Marseillaise (04.02) nous rappelle que «récemment encore, quelques 300 salariés de DIM, Well et Arena se sont rassemblés devant l'Assemblée nationale, pour demander au gouvernement de prendre ses responsabilités». Car l'histoire se répète sans cesse : c'est «celle d'ouvriers et d'ouvrières du textile, qui ont été vendus, puis rachetés, de nouveau vendus, qui ont accepté beaucoup de sacrifices pour maintenir la compétitivité de leur entreprise, ont supporté les pressions sur les salaires, ont dû modifier leurs horaires, produire plus en moins de temps, subir plusieurs plans de licenciements pour, au final, entendre la sentence fatale : la production est délocalisée». Et le quotidien de poursuivre : «Mais cette réalité est loin d'être une exception française comme en témoigne notre reportage en Grèce et en Roumanie. L'Union européenne pourtant fait rêver... avant que les réalités de son fonctionnement apparaissent pour ce qu'elles sont : une machine à générer le maximum de profits rapides». Car dénonce La Marseillaise, «la logique libérale est ici claire» : «il s'agit d'instituer un nouvel ordre social en mettant en concurrence directe les salariés de tous les pays, grâce à la suppression des barrières douanières et à la libéralisation de la circulation des capitaux». Et le quotidien de conclure : «L'Homme, quel que soit le pays qu'il habite, ne pèse pas lourd dans cette logique. Sauf à être considéré comme un esclave moderne». C'est bien ce que dénonce Philippe de Villiers qui s'insurge depuis de nombreux années contre le dogme de la concurrence libre et non faussée si cher à la Commission européenne qui n'a qu'une idée en tête, celle de broyer les nations, les cultures, les traditions, les spécificités nationales et au passage... les citoyens. Est-ce vraiment l'Europe que nous voulons ?

Service civique: Volontaire ou obligatoire ?


Elle a d’abord proposé le service civique volontaire, puis, il est devenu obligatoire. Deux jours plus tard, il était à nouveau volontaire. Encore une fois, la candidate socialiste semble avoir bien du mal à tenir le cap du programme de son parti, pourtant voté par les militants en juin 2006. Jeudi soir (01.02) à Grenoble, alors qu’elle tenait un meeting destiné aux jeunes, Ségolène Royal avait balayé le programme du PS pour annoncer une nouvelle mesure, un service civique, désormais obligatoire. Devant les réactions provoquées par cet «escamotage», la candidate socialiste a donc été contrainte de faire machine arrière et de corriger le tir. «Pour habiller cette volte-face, note Le Figaro (03.02), elle a annoncé qu’elle confiait à Bernard Kouchner le soin d’ouvrir une concertation et de lui faire un rapport sur les modalités de mise en œuvre de cette mesure». Un acte de «bravitude»…

Islamisation: «L'Europe bientôt en tchador»...


Dans son édition du 1er février, Courrier International reprend, sous un titre on ne peut plus explicite «L'Europe bientôt en tchador», quelques extraits d'un «article hallucinant du quotidien de droite israélien [Jerusalem Post] sur la poussée démographique des musulmans en Europe et ses conséquences néfastes pour les Etats-Unis, Israël et les Juifs». Et cela commence fort : «Si jamais vous vouliez voir Paris ou Rome avant de mourir, et que vous n'en avez pas encore eu l'occasion, vous feriez peut-être bien de vous hâter. Car, bientôt, l'essentiel de ce que nous considérons aujourd'hui comme l'Europe occidentale se sera transformé en une branche du monde musulman. C'est en tout cas la conclusion déplaisante, mais absolument inévitable qu'il faut tirer de la dégringolade démographique qui entraîne l'Europe vers le néant». Et pour justifier cette constatation, le quotidien de citer le récent rapport de la Rand Corporation (un think-tank américain) : «dans toute l'Europe, les taux de natalité sont en chute libre et la taille des familles se réduit. Le taux de fertilité total est aujourd'hui de moins de deux enfants par femme dans chaque Etat membre de l'Union européenne». Or, selon les démographes, «pour que la population d'une société demeure stable, son seuil de remplacement implique un taux de natalité de 2,1 enfants par famille», «tout chiffre inférieur est synonyme de déclin et de dissolution». Même le Conseil de l'Europe a lancé un avertissement en déclarant en 2004 dans son «livre blanc de la démographie» que «dans toute l'Europe, il y a eu plus de décès que de naissances pour l'année 2003». Et le quotidien de citer l'éditorialiste canadien Mark Steyn qui souligne dans son nouveau livre, America Alone (L'Amérique seule) : «Quel est le pourcentage de la population musulmane de Rotterdam ? 40%. Quel est le prénom masculin le plus répandu en Belgique ? Mohammed. A Amsterdam ? Mohammed. A Malmö, en Suède ? Mohammed». Et même The Daily Telegraph de Londres rapportait en décembre 2006 que «Mohammed et son autre graphie la plus courante, Muhammad, sont désormais des prénoms de bébés plus populaires en Angleterre et au pays de Galles que Georges». Car, comme le relève le quotidien, «si les Européens sont actifs partout sauf au lit, les populations musulmanes qui vivent en leur sein se montrent beaucoup plus prolifiques». Or d'après des «projections réalisées par le National Intelligence Council du gouvernement américain, la population musulmane du continent, actuellement de 20 millions, aura probablement doublé d'ici à 2025». Le quotidien note qu'une «Europe de plus en plus islamisée sera de plus en plus hostile à Israël et aux Etats-Unis» et que «même si les gouvernements européens parvenaient à inverser la tendance, ce qui semble fort peu probable, il faudrait des années avant que le changement ne soit perceptible. Or, en attendant, l'influence politique musulmane continuera de se développer et de s'étendre, et les dirigeants européens ne pourront que difficilement faire abstraction des exigences de la communauté». Et de conclure : «Par conséquent, si vous voulez vraiment voir la tour Eiffel de près, je vous conseille de ne pas trop tarder. Le temps de dire ouf, et elle pourrait bien avoir été transformée en minaret»... Une analyse qui rejoint ce que dénonce Philippe de Villiers : non seulement, il a préconisé de longue date de mettre en place une vraie politique familiale, qui aurait eu pour conséquence de relancer la natalité ; mais de plus, il met en garde contre «l'islamisation» de la France, prônant une immigration zéro et une politique généreuse de co-développement des pays les plus pauvres.

Un constat sans appel: «Europe, la machine folle»...


«Europe, la machine folle» : c'est sous ce titre évocateur que L'Express (01.02) revient sur la construction européenne actuelle. Le constat est sans appel : «L'Europe qui se construit à Bruxelles ressemble de plus en plus à un train fou lancé sur une pente vertigineuse». Bien entendu «la prudence dicterait au moins au conducteur de ralentir la vitesse». Mais «pas du tout : pied au plancher, José Manuel Barroso, le Président de la Commission, fonce tête baissée». Quelle mouche a donc piqué la Commission s'interroge l'hebdomadaire ? Le dogme ! «Le marché est faussé par des monopoles qui font monter les prix. Cassons-les, libéralisons le secteur ; des nouveaux entrants se feront concurrence, et feront baisser les prix». Voilà le vrai «catéchisme» de la Commission. Mais si cette recette a pu réussir dans un secteur tel que les télécoms, pour autant elle n'est pas forcément la bonne dans tous les domaines. Mais qu'à cela ne tienne ! «Si c'est un fiasco, comme dans le secteur de l'énergie», les institutions bruxelloises considèreront que «c'est que l'on n'est pas allé assez loin !». Pourtant «plus personne ne croit à la baisse des prix. En deux ans, le prix du mégawatt/heure a triplé de 20 à 60 euros pour les industriels, alors qu'EDF demeure le producteur le moins cher du marché européen grâce à son parc nucléaire». Et malgré ce constat amer, «Bruxelles veut maintenant faire sauter les tarifs réglementés qui protègent les consommateurs français, toujours au nom de la libre concurrence». Mais «pas question de remettre en question le dogme», même si tous les secteurs s'effondrent les uns après les autres. «Après le fret ferroviaire de la SNCF, en train de s'effondrer sous les coups de boutoir d'une concurrence brutale, La Poste est, elle aussi, sur le pied de guerre (...) Et le grand choc approche avec la concurrence totale pour les particuliers, au 1er janvier 2009. Une bombe sociale et politique à retardement». «Le cinéma français tremble aussi». Et dernière cible en date : «les jeux de hasard». «De l'idéologie pure» s'inquiète un dirigeant d'une grande entreprise publique française. Mais comme le rappelle très justement le lobbyiste Stéphane Desselas, directeur d'Athenora Consulting, la logique libérale est inscrite «dans les gènes» de la Commission. Alors, puisque «la feuille de route de la Commission Barroso [peut] tenir sur un timbre-poste» (traque des aides publiques, démantèlement des monopoles, dérégulation), comment s'étonner que l'Europe ait perdu ses repères puisqu'elle n'a plus de «colonne vertébrale». Et l'hebdomadaire de lister les problèmes : «premier problème : la Commission n'a pas vraiment de direction politique». Car «en moins de dix ans, le petit collège de 6 membres est devenu une équipe de 27 commissaires, convertis pour la plupart à la toute-puissance du marché», ce qui fait dire au juriste Antoine Gosset-Grainville qu'«il y a un recul la collégialité et beaucoup moins de cordes de rappel pour éviter les dérives». Des dérives amplifiées par «le pouvoir de l'administration, avec cette caste de 20 000 hauts fonctionnaires polyglottes et cosmopolites». «Ces brillants esprits vivent dans leur bulle, imprégnés de culture libérale, mais complètement coupés de la réalité des entreprises» s'insurge un dirigeant d'une grande entreprise publique française. Autre problème pointé du doigt par L'Express, et non des moindres : «les lobbyistes, cet univers d'agents d'influence qui font la loi à Bruxelles. Ils seraient au moins 15 000 à graviter autour du Berlaymont [nom du siège de la Commission] où ils entrent comme dans un moulin». Car non seulement «ils font avancer leurs idées et tentent d'influencer les textes de la Commission», mais ils vont même jusqu'à proposer de les rédiger ! Et malheureusement, face à cette toute-puissance, les Français «ont bien du mal à trouver leur place» et vont jusqu'à se contredire : «ils invectivent Bruxelles quand ils sont à Paris, et finissent en général par céder sur tout à Bruxelles» soupire un haut fonctionnaire. Cette attitude est en effet typique des députés issus des deux grands groupes du Parlement, le PPE (UMP en France) et PSE (PS en France), qui y décident pourtant de la pluie et du beau temps. Et en effet «sur l'énergie, le fret ferroviaire ou La Poste, la France a freiné des quatre fers, avant de tout accepter en bloc. Sans aider les entreprises à se préparer» alors que, comme le souligne un dirigeant français dépité, «voilà dix ans que la Deutsche Post se prépare» ! Idéologie et libéralisme extrêmes de la Commission, incohérence et inconsistance de certains députés français, comment s'étonner que les citoyens aient voté «non» le 29 mai 2005 et ne comprennent plus rien à cette Europe folle !

Islamisation: Offensive du créationnisme islamique


Dénoncer «l’imposture des évolutionnistes, leurs affirmations trompeuses» et «les liens occultes existant entre le darwinisme et les sanglantes idéologies telles que le fascisme ou le communisme». Tel est l’objet de «L’Atlas de la création», luxueux ouvrage envoyé depuis une semaine dans la plupart des universités, collèges et lycées de France, et signé d’un prédicateur islamiste turc, Harun Yahya (de son vrai nom Adnan Oktar). Envoyé à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires depuis la Turquie et l’Allemagne, ce livre rejette, entend démontrer que l’homme demeure inchangé depuis sa création et que les espèces animales sont également immuables. Le ministère de l’Education nationale a aussitôt fait savoir que l’ouvrage «ne correspond pas au programmes établis pas le ministre de l’Education», et a demandé aux recteurs de veiller à ce que ce livre ne tombe pas dans la main des élèves. Pour Hervé Le Guyader, biologiste à la faculté de Jussieu (Paris), «il s’agit d’une nouvelle forme de créationnisme, bien plus insidieuse que celle, d’inspiration chrétienne, qui sévit en Amérique du Nord» car cela peut être «redoutablement efficace» auprès d’un public non averti, explique-t-il encore au Figaro (02.02).
Reste à savoir qui se cache derrière Harun Yahya, qui a financé l’édition et la distribution massive de ce livre de très belle qualité. «Autre mystère, souligne Le Figaro (02.02), comment la maison d’édition s’est elle procuré les noms des destinataires ?».

Chômage : Vrais chiffres ou fausses manip ?


Une baisse record accueillie par un concert de contestations. Avec 2 092 000 chômeurs à la fin 2006, le niveau de chômage est retombé à son plus bas niveau depuis 2000. Or, depuis l’annonce triomphale de ces chiffres par le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, la polémique sur la vérité de ces chiffres prend de l’ampleur.
Sur les trois derniers mois de l'année, les radiations administratives ont grimpé de 21,4% sur un an par rapport à la même période l'an dernier, et les dispenses de recherche d'emploi (à partir de 57 ans et demi, les chômeurs n'ont plus à faire état de recherches d'emploi) ont gagné 10,4% (La Tribune, 31.01). Les sorties de l'ANPE dues aux reprises d'emploi déclarées ont diminué de 1,7%.
«Le taux de sortie bat des records depuis 1999, sans rapport avec la création d'emplois», affirme un collectif de syndicats de l'ANPE et de l'Insee, de chercheurs et d'associations de chômeurs. Selon ces calculs, basés sur les enquêtes ANPE, le nombre de chômeurs radiés, «déboutés» (qui n'ont plus droit aux Assedic) a explosé, les chômeurs renonceraient à s'inscrire, devenant « invisibles » rapporte Vingt minutes (31.01).
Une réalité des chiffres du chômage soulevée par le Canard enchaîné de la semaine dernière indiquant que l'Insee reporterait à l'automne, soit après les élections présidentielles, son enquête «Emploi 2006» qui paraît habituellement en mars. Le directeur général de l'Unedic a jugé « qu’on a le droit de s'étonner» de la décision de l'Insee, la jugeant «regrettable» et trouvant la «situation un peu bizarre et sans précédent».
Les annonces de satisfaction du gouvernement sont donc très vite ramenées à leur juste réalité par les données brutes des créations d’emplois. Ce n’est pas à coup de contrats aidés et de contrats publics que la vitalité économique reprendra. Seule la mise en place d’un environnement favorable à l’entreprise française par la remise en cause des 35 heures, par l’institution de la TVA sociale et par la protection tarifaire du marché européen à l’encontre du dumping social, notamment pratiqué par la Chine, est susceptible de créer les conditions d’une baisse drastique et réelle du chômage, comme le prône Philippe de Villiers. Sur le chômage comme sur l’insécurité, les chiffres du gouvernement maquillent la réalité de l’échec de la droite gouvernementale et du président de l’UMP qui, depuis 2002, s’est retrouvé à la fois ministre de l’Economie et ministre de l’Intérieur.

Violence scolaire : Le chiffre du jour : 2069


C’est le nombre d’actes de violences recensés sur la base Signa, le logiciel de recensement et de signalement de l’Education nationale. Seuls 463 faits de violence ont été signalés à la police, soit 22% uniquement, et seuls 60 cas (3%) ont été portés devant le Parquet. C’est pour cette raison que la police et l’école ont décidé d’avancer « main dans la main » pour mieux protéger les élèves et éviter l’escalade de la violence et du mal-être. Le procureur de la République, le préfet de police et le recteur de Paris ont signé une convention pour renforcer le dispositif de signalement des infractions commises dans les établissements parisiens.

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