Editorial de Paul Marie Coûteaux
Député français au Parlement Européen.
Dans son dernier éditorial, Paul-Marie Coûteaux raconte comment il est aisé de prendre les médias en flagrant délit de manipulation. A garder précieusement dans les grandes archives de la désinformation. Vladimir Volkoff se serait régalé !
Voici venu ce qui sera sans doute le dernier "carnet" de cette campagne qui, je l'avoue, m'aura étonné tout du long et qui m'étonnera, je l'espère, jusqu'au soir du premier tour. Tout dépend encore des dernières forces que nous jetterons dans la bataille des derniers jours. Le plus grand étonnement est l'impudence avec lequel le Système se permet de formater l'opinion, allant très loin dans ce que Pierre-André Taguieff et à sa suite Mathieu Baumier appellent la post-démocratie.
Pendant ce temps le trio de l'Euroland accordait ses violons avec une célérité qui, elle aussi, aura pu étonner. En prônant l'alliance Bayrou-Royal, Messieurs Rocard, Kouchner et quelques autres ont jeté plus tôt que prévu le masque des fausses oppositions électorales, révélant que l'UDF n'était pas seulement compatible avec une UMP avec laquelle ses députés composent la même majorité depuis cinq ans, mais aussi avec le PS. A travers cette compatibilité générale, il faut évidemment comprendre que le trio est parfaitement accordé pour interpréter la vieille partition du dépassement de la nation au bénéfice de l'Europe des régions, de l'OTAN et du libre-échange intégral orchestré par l'OMC. M. Bayrou est, bien entendu, le premier violon idéal pour mettre en musique cette récurrente troisième force qui rappelle tant les dernières années de la IIIème puis de la IVème République et qui mène à chaque fois au désastre. A quand le trio mettant en scène la souveraineté nationale et populaire ?
Dernier étonnement et non le moindre : le grand écart de Nicolas Sarkozy capable d'aller se recueillir à Colombey pour invoquer les mannes du général de Gaulle, comme par hasard à six jours du premier tour, et accompagné de journalistes choisis et dans le même temps de prôner l'adoption de la Constitution supranationale sans recours au référendum - ce mode référendaire qu'il dit d'ailleurs ne pas porter dans son coeur comme s'il n'était pas l'une des clés de la Vème République, tel que l'a voulu le général de Gaulle, lequel l'utilisa cinq fois en dix ans ! Il est vrai que M. Sarkozy, après avoir tout dit et son contraire, a fini ces derniers temps par dire n'importe quoi : on le vit réhabiliter la pensée Gobineau, le déterminisme et l'eugénisme, et on l'entendit même déclarer le vendredi 6 avril à la Mutualité que "les parents ne sont pas membres de la communauté éducative", déclenchant de vives réactions des associations de parents d'élèves.
En réalité, et ce n'est pas là le moindre fait marquant de cette campagne étrange, nul candidat ne pouvait pour la première fois se réclamer explicitement du fondateur de la Vème République - à la seule exception d'un Philippe de Villiers qui, défendant jusqu'au bout la souveraineté nationale et populaire et ce qu'elle seule permet, c'est-à-dire le rétablissement de l'autorité de l'Etat et le service du Bien commun, en défendant aussi l'indépendance nationale face aux hégémonies de tout poil et en rétablissant la fierté d'être Français contre tous les dogmes de la nomenclature, est le seul véritable continuateur du général de Gaulle. Que cela soit, de ce carnet de campagne, le dernier mot.
revoir la vidéo truquée du JT de France2 (chaîne du service public de la désinformation financée par vos impôts)
Observez bien le passage où l'on voit Mme de Villiers écouter son mari assise dans la salle, sans chevallière au doigt de la main gauche, puis le gros plan sur une main gauche portant une chevallière. Vive la manipulation. Il faudra que cela se paie un jour!
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